Nous abordons aujourd’hui un sujet qui intéresse de nombreux professionnels et futurs praticiens de la santé visuelle. Le métier d’orthoptiste, spécialisé dans la rééducation des troubles visuels, représente une profession paramédicale essentielle au sein du système de soins français. Selon les dernières données du Ministère de la Santé publiées en janvier 2024, la France compte environ 4 800 orthoptistes en activité, un chiffre qui témoigne de l’importance croissante de cette spécialité. Pour comprendre les enjeux financiers de cette profession, nous devons analyser plusieurs dimensions, allant des conditions d’exercice aux perspectives d’évolution salariale, en passant par les différences entre structures publiques et privées.
Les variables déterminantes dans la rémunération des orthoptistes
Nous constatons que la rémunération mensuelle d’un orthoptiste dépend de multiples paramètres qui façonnent véritablement son parcours professionnel. L’expérience constitue naturellement le premier facteur d’influence : un professionnel débutant perçoit généralement un revenu mensuel brut compris entre 1 800 et 2 200 euros, tandis qu’un praticien confirmé peut atteindre 3 500 euros ou davantage. Cette progression s’explique par l’acquisition progressive de compétences techniques et relationnelles indispensables dans ce domaine de la santé.
Selon vous, quel est l’ecart de salaire debutant entre le public et le prive pour un orthoptiste ?
La localisation géographique joue également un rôle non négligeable dans la détermination du salaire moyen. Les zones urbaines comme l’Île-de-France ou les grandes métropoles régionales offrent habituellement des rémunérations supérieures de 15 à 20% par rapport aux zones rurales. Cette différence s’explique par le coût de la vie plus élevé, mais aussi par une demande de soins plus importante dans les grandes agglomérations.
Le type de structure employeuse représente un élément fondamental qui influence directement la grille salariale. Les centres hospitaliers universitaires, les cliniques ophtalmologiques privées, les cabinets d’ophtalmologie, ou encore l’exercice en libéral offrent des conditions financières distinctes. Chaque mode d’exercice présente ses avantages propres : la sécurité contractuelle dans le public, la flexibilité et les perspectives financières dans le privé.
Analyse comparative des rémunérations entre établissements publics et structures privées
Nous observons des différences significatives entre les deux principaux secteurs d’activité pour les orthoptistes. Dans le secteur public hospitalier, la rémunération suit une grille indiciaire précise établie par la fonction publique hospitalière. En décembre 2024, un orthoptiste classe normale échelon 1 perçoit un salaire brut mensuel d’environ 1 950 euros, tandis qu’en fin de carrière (classe exceptionnelle), cette rémunération peut atteindre 3 200 euros bruts mensuels. Ces montants incluent le traitement indiciaire de base, auquel s’ajoutent diverses primes et indemnités.
Dans les structures privées, la situation diffère notablement. Les cliniques et centres médicaux privés proposent généralement des salaires plus attractifs dès le début de carrière, avec une fourchette démarrant à 2 200 euros bruts mensuels. Nous constatons que cette différence initiale s’accompagne d’une progression potentiellement plus rapide, notamment grâce à des primes de performance ou de productivité. Néanmoins, cette flexibilité salariale s’accompagne parfois d’une moindre stabilité contractuelle.
| Secteur | Salaire débutant (brut mensuel) | Salaire confirmé (brut mensuel) | Avantages principaux |
|---|---|---|---|
| Public hospitalier | 1 950 € | 3 200 € | Sécurité de l’emploi, retraite fonction publique |
| Privé salarié | 2 200 € | 3 500 € | Progression rapide, primes variables |
| Libéral | Variable | 3 000 – 5 000 € | Autonomie, revenus potentiellement supérieurs |
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Perspectives d’amélioration salariale et développement professionnel
Nous identifions plusieurs leviers permettant aux orthoptistes d’améliorer significativement leur situation financière au fil de leur carrière. La spécialisation dans des domaines pointus comme la rééducation du strabisme, l’amblyopie ou la basse vision constitue une première stratégie efficace. Ces compétences spécifiques augmentent la valeur professionnelle du praticien et justifient une rémunération supérieure.
L’obtention du certificat de capacité d’orthoptie, délivré après trois années d’études universitaires depuis la réforme de 2014, représente le socle fondamental. Toutefois, nous encourageons vivement la poursuite de formations complémentaires tout au long de la carrière. Les diplômes universitaires (DU) en neuro-ophtalmologie, en optométrie pédiatrique ou en réhabilitation visuelle apportent une expertise reconnue qui se traduit financièrement.
Le passage vers l’exercice libéral constitue une option attractive pour de nombreux professionnels expérimentés. Cette transition offre plusieurs avantages distincts :
- Une autonomie complète dans l’organisation du travail et la gestion du cabinet
- Des revenus potentiellement plus élevés, proportionnels à l’activité développée
- La possibilité de diversifier les actes pratiqués selon ses compétences
- Une flexibilité dans le choix de sa patientèle et de ses horaires
Nous soulignons pourtant que l’installation en libéral requiert un investissement initial conséquent, généralement compris entre 15 000 et 40 000 euros selon l’équipement choisi. Cette décision stratégique s’accompagne également de responsabilités administratives et comptables nouvelles, nécessitant une préparation adéquate.
Retours d’expérience et réalités du terrain
Nous avons recueilli plusieurs témoignages de professionnels exerçant dans différentes configurations pour illustrer concrètement les réalités salariales du métier. Sophie, orthoptiste depuis huit ans dans un centre hospitalier universitaire de Lyon, explique que sa progression salariale a été régulière mais limitée par la grille indiciaire. Elle perçoit actuellement 2 650 euros bruts mensuels, auxquels s’ajoutent environ 300 euros de primes diverses.
Marc, installé en libéral depuis 2019 dans une commune de 25 000 habitants en région Auvergne-Rhône-Alpes, rapporte des revenus nets mensuels variables entre 3 200 et 4 500 euros selon les périodes. Il précise que la gestion administrative et les charges sociales représentent environ 45% de son chiffre d’affaires brut, un aspect crucial à anticiper lors d’une installation.
Ces retours d’expérience confirment que la satisfaction professionnelle ne se mesure pas uniquement en termes financiers. La qualité de vie au travail, l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ainsi que l’accomplissement dans les soins apportés aux patients constituent des éléments déterminants dans le choix d’orientation professionnelle.
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